SERVICE PRESSE SIMPLEMENT PRO : A N'AVOIR QUE TOI D'HORIZON / LORELEI MARTIN

Une romance New Yorkaise sur fond de 9/11 qui propose une lecture humaine d'une catastrophe inhumaine 

Résumé :

Penelope arrive à New York à l'aube de sa vie d'adulte, cartons à la main et rêves plein la tête. La grosse pomme lui offre un cadre idyllique, fait de rencontres, d'amitiés, de l'excitation de la ville, et d'un chemin professionnel idéal pour lequel elle travaille dur. 
Et ce soir de fête de fin d'année, elle tombe sur son âme soeur. Il lui offre une flopée de papillons dans le ventre, des étoiles dans les yeux, et cette tranquille certitude que le bonheur est forcément à ses côtés. 
Mais la vie est capricieuse, et parfois, elle laisse l'horreur s'immiscer dans ses interstices...Pénélope en fait les frais le 11 septembre 2001. Au coeur de la tragédie, elle voit tout s'écrouler autour d'elle. 
Comment peut-elle prétendre se reconstruire quand on a regardé dans les yeux ce que l'humanité fait de pire ? 

La chronique :

Voici une romance tout à fait particulière. Dans un genre sursaturé et qui peine à se renouveler, Lorelei Martin arrive avec un postulat puissant : croiser la petite histoire, celle de Penny, New Yorkaise d'adoption, et la grande Histoire dans tout ce qu'elle a pu faire de plus noir et de plus terrifiant, les attaques du 11 septembre 2011. Force est de constater qu'elle parvient à écrire une histoire riche, poignante, mais qui tend vers la lumière. Un récit de la résilience et de la bienveillance, même dans les pires instants de l'humanité.  

Le style de l'autrice est fluide, permettant de rentrer dans le roman très facilement, et très agréable à lire, grâce une narration de première personne efficace et riche en émotions, et une belle maîtrise de la création des personnages. Penelope porte en elle une signature proche du rituel de passage de la jeune femme qui passe de sa ville native à la capitale, sans pour autant tomber dans le cliché "country girl". Elle trouve en New York une maison, et on découvre une vraie volonté de dépeindre l'humanité dans l'inhumanité : les personnages sont, majoritairement, animés par une véritable envie de prendre soin les uns des autres, créant de ce fait une forme de cocon rassurant pour le lecteur, et qui permet de désarmer la brutalité de l'attaque du World Trade Center. 

L'histoire de Penny joue avec les archétypes du post-coming of age, le passage de la fin de l'adolescence aux responsabilités de la vie d'adulte. Lorelei entraîne le lecteur dans une mise en contexte plutôt rapide, aisée et néanmoins complète, plaçant au coeur de cet incipit la relation renversante entre la jeune femme et l'amour de sa vie. Le sentiment amoureux quand il est à son paroxysme est merveilleusement capturé par l'autrice, sans jamais tomber dans les grandes lignes élimées du genre. Lorelei fait appel à un souvenir commun, celui des premiers émois, et de cette façon qu'à l'amour de nous rendre joyeux sans raison. La relation entre Penelope et Brody est comme un merveilleux tourbillon dans lequel nous tombons avec délectation. 

C'est plus qu'une évidence narrative que de placer cette relation dans l'optique de l'amour fou, c'est aussi une nécessité pour maximiser l'impact de la totalité du récit. Quand le pire arrive, Lorelei s'est assurée d'avoir déjà facilité la création de liens entre lecteurs et personnages. 

Le pivot du roman demeure dans l'instant où l'histoire de notre protagoniste et celle de Brody se téléscopent dans la grande histoire, et dans ses heures les plus sombres. Lorelei prend le parti de placer les personnages au centre névralgique de cette catastrophe, mais elle décide surtout de ne pas rester dans une forme de généralité. Grâce à un travail qui est sans aucun doute colossal, elle reproduit les détails des tours, des travaux de déblayage, des fumées, des cris et de la stupéfaction première. Elle fait appel à une mémoire commune, a des éléments que nous avons tous vu, et elle y ajoute une peinture saisissante et spectaculaire de toute ce que la télévision ne pouvait pas transmettre, jusque la peur sans nom qui s'empare de tous les habitants de la capitale américaine. 

En plus de cette capture sidérante de réalisme, l'autrice examine en profondeur et intègre dans le contexte global de la romance les conséquences dont on a moins, voire pas du tout parlé : les syndromes de choc post-traumatiques, les affections pulmonaires dues au retombées des fumées et des débris, l'impossibilité d'oublier quelque chose qui est rappelé sans cesse aux familles des disparus...

Cependant, et malgré l'évidente noirceur de ces évènements, jamais le lecteur ne risque de tomber dans le désespoir, bien au contraire. Le parti pris de Lorelei, c'est aussi de prouver que partout, tout le temps, les gens sont capables du pire et du meilleur dans le même espace narratif. Les petits actes d'humanité protègent Penny même quand elle est au plus mal, et l'aident à se reconstruire. C'est un roman qui éclate de vie, et qui défend une vision des gens qui fait du bien. 

Enfin, comment ne pas évoquer cette romance bittersweet qui examine et retranscrit le cœur de Penny, ainsi que cette fantastique possibilité : et si nous n'avions pas qu'un seul grand amour dans une vie ? On virevolte, on s'éveille et on s'enflamme avec Penelope, et je me suis surprise plus d'une fois à donner des conseils amoureux tout haut à notre héroïne ! Au final, elle s'en sort très bien toute seule, héroïne forte et fragile, mais toujours touchante et juste, jusqu'à cette fin ronde, parfaite et rassurante. 

Pour terminer, A N'avoir Que Toi D'horizon est un roman beau et tragique, sans jamais être plombant. Une romance idéale pour nous rappeler, en ces temps troublés, que le pire et le meilleur du monde sont souvent entrecroisés, et que même quand il nous semble que tout espoir est perdu, il ne faut pas s'avouer tout de suite vaincu. 


La note :



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