SERVICE PRESSE SIMPLEMENT PRO : ARMAND HENDERYCKX / LE NEUVIEME CAS

 Une valse d'humanité chez des personnages fragiles et beaux dans une dystopie post-covid qui fait froid dans le dos 


Le pitch:

Dans un univers post-covid dystopique où les libertés individuelles sont violemment mises à mal, Caroline, psychiatre, travaille avec son mentor pour un projet novateur de livres vivants : une poignée de patients sont invités à se livrer dans l'espoir que les liens crées entre eux les aident à aller mieux. Parmi eux, le mystérieux jardinier en costume qui laisse la jeune femme perturbée sans parvenir à mettre le doigt sur la raison de ce mystère. 

Au milieu de cette configuration étrange de gens à la psyché fissurée, l'humanité prend soudainement plaisir à couler en torrents, et avec elle, les belles choses comme les moins belles. Et si ce petit groupe cachait plus de secrets que les apparences ne le laissaient sous-entendre ?

L'avis général:


Fidèle à lui même, Armand Henderyckx signe ici une oeuvre dense, puissante, inspirée et extrêmement documentée et ambitieuse. Prenant la psychiatrie et les troubles de l'âme humaine pour toile de fond, l'ouvrage est palpitant, et les personnages sont tous façonnés comme des petites pierres précieuses. Ils sont particuliers, étranges, séduisants, charmants et agaçants, terriblement humains. 

Une fois encore, difficile de ne pas succomber pour cette façon d'écrire de l'auteur qui se rapproche d'un genre hybride entre le théâtre et le roman. Les dialogues portent tous des presque-didascalies qui permettent de poser les émotions comme personne, et donnent aux échanges entre les personnages une dimension fascinante. On peut sans aucun soucis imaginer une transposition sur scène de ce roman, qui est un semi-huis clos. 

Le style d'Armand est précis, imagé, il a l'art et la manière de distiller les informations capitales comme un jardinier arrange son parc : ici et là, des buissons d'indices fleurissent tout au long du roman, donnant une vraie impression de progression et de maîtrise de l'intrigue et de ses tenants et aboutissants. On dirait qu'il n'a rien laissé au hasard, et que chaque petite phrase qui pourrait sembler innocente porte son lot de vérités et de surprises. 

Pour le lecteur profane, le roman évoque et défend de nombreux concepts de psychiatrie, qui sont cependant très bien vulgarisés et compréhensibles. Les pathologies évoquées dans le cercle des patients sont toutes explicitées en profondeur, soulignant dans la foulée les difficultés parfois handicapantes qui en découlent, et comme une pathologie mentale peut entièrement changer le cours de la vie et la rendre mille fois plus difficile. 

Comment ne pas évoquer, dans ce contexte déjà extrêmement puissant, la société dystopique dans laquelle les personnages évoluent, et qui est, elle aussi, installée brique par brique, concept par concept, pour rendre le contexte progressivement oppressant et angoissant, et laisse le lecteur dans une considération glaçante du réalisme de cette dystopie. Puces de reconnaissance, suppression de la monnaie liquide, surveillance des achats pour culpabiliser la population...Tout est à la fois bref et efficace, et l'image globale qui s'en dégage est à la fois terrifiante et inquiétante de réalisme. 

Une fois n'est pas coutume, on retrouve dans la plume d'Armand les thèmes qui lui sont chers : examen de l'âme humaine, observation des liens humains, tentative de percer de quoi l'amour est fait, et surtout, cette exploration parfois bouleversante de la paternité et des relations entre un parent et son enfant. L'auteur est à l'image de sa plume, tellement humain que c'en est parfois désarmant. 

Il faut impérativement épargner la révélation de l'intrigue totale, qui est constituée de tant de strates et de surprises, mais, pour conclure, difficile de ne pas louer l'extrême efficacité des rebondissements et de l'action, qui, même quand elle est contemplative, n'est jamais totalement tranquille et garde en son sein des paillettes narratives jubilatoires et spectaculaires. Un régal. 

Ellexa a aimé :

  • la précision et les nombreuses idées liées aux changements de la société, qui fourmillent de créativité et s'inspirent de la réalité sans jamais exagérer le trait 
  • la relation entre Anthony et Caroline, qui se permet des libertés épatantes 
  • le contenu psychiatrique que l'auteur vulgarise à merveille pour les rendre palpables 
  • les descriptions vives  
Ellexa a moins aimé :
  • parfois, la richesse du roman peut le rendre un petit peu obscur, il faut tenir un rythme élevé et permanent
Note finale :


Commentaires

  1. Un grand merci pour cette jolie chronique qui me va droit au cœur. J'ai été touché par la justesse et la douceur de vos mots. Cela me donne presque envie de le relire. LOL

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